Escape Quest - Infiltration à Alcatraz

Infiltration à Alcatraz est le 7ème opus d’Escape Quest. Inutile de vous rappeler que les auteurs changent à chaque numéro, ce qui fait que nous avons des propositions différentes à chaque fois. Ici, c’est F. Glikman qui nous propose ce nouveau scénario. Vous y incarnez le rôle d’un journaliste venu enquêter au sein de la prison et découvrir les secrets de celle-ci et ce qui s’y trame.

Nous avons vraiment aimé cette proposition au niveau de la narration et de l’histoire qu’elle raconte, avec des flashbacks, un scénario construit et, suivant votre avancée, un certain nombre de fins alternatives dépendant de ce que vous avez pu réaliser ou non dans le jeu. C’est plutôt agréable, après avoir fini le jeu, de découvrir qu’elles étaient les autres fins possibles.

Pour ce qui est du jeu, on reste dans ce que l’on a l’habitude de voir dans un Escape Quest, c’est-à-dire des énigmes sur une double page avec généralement un côté pour la narration et de l’autre l’énigme en elle-même, la vérification quand vous pensez avoir trouvé une page, et les indices et solutions toujours à la fin et qui sont toujours un peu légers à notre gout, car il n’y a qu’un indice et la solution n’est pas toujours explicitée. Vous retrouvez aussi les quelques éléments détachables qui vous serviront pour résoudre certaines énigmes. Mention spéciale à la binette et la plomberie que nous avons vraiment apprécié utiliser.

Pour ce qui est de la progression, celle-ci est plus complexe que dans les précédents opus que nous avons joué car un peu moins linéaire. En effet, vous allez visiter différents endroits et parfois il vous faudra les informations d’un des lieux pour accéder à un autre et vous ne les visitez pas forcément dans l’ordre : mieux vaut prendre quelques notes durant votre jeu.

Pour les énigmes, qui sont pour la plupart très bien intégrées au scénario, vous allez retrouver pas mal d’observation, mais aussi de la réflexion surtout mathématique et bien entendu quelques manipulations avec les objets à détacher. Les énigmes ne sont pas forcément difficiles, voire déjà vues pour certaines, mais comme je le disais avant, c'est le côté moyennement linéaire qui fait que ce livre est de niveau intermédiaire.

Votre investigation sera attrayante car il faudra recouper certaines infos pour accéder aux pages suivantes : aucun problème pour un journaliste hors pair comme vous. Un léger bémol à cet opus serait qu'à un moment, il vous faut un certaine connaissance pour avancer, ce que l’on n’aime pas trop retrouver dans un escape. Celle-ci n’est pas forcément complexe mais on peut penser aux plus jeunes qui ne connaitront pas forcément.

Le jeu est donc assez fluide dans son ensemble, que ce soit au niveau de la narration ou des énigmes assez variées. La progression non linéaire apporte un véritable élément différenciant au sein de la collection. Croyez-moi, il vous faudra être aussi ingénieux que Michael Scofield pour vous échapper de cette forteresse et, qui sait, peut-être décrocher le prix Pulitzer suite à votre investigation.

Ce septième Escape Quest – Infiltration à Alcatraz affiche une édition avenante avec de beaux visuels et un univers parfait pour un jeu d’évasion. La mission démesurée est finalement portée, à rythme régulier, par des énigmes originales variées et très bien intégrées.
Le niveau de difficulté intermédiaire est constant, ce qui rend la lecture fluide.
Enfin, il manque toujours un peu de précisions dans les indices et les réponses.

De par ses énigmes, c’est l’un de mes préférés de la série Escape Quest.

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